Les carrières romaines par André FRANCO (N°3)

Dans les numéros de Juin et de Juillet, André FRANCO nous a raconté l’histoire millénaire de ces carrières qui se prolonge, ce mois-ci avec le troisième volet de son étude.

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« De son côté, Paul Canestrier au sujet de la peste et de la dévotion à saint Roch écrit; « la peste sévit particulièrement à La Turbie en 1479 et dans les environs, on implore saint Roch auquel on édifie une chapelle, à la place de l’oratoire, sur le vieux chemin qui descend vers le Carnier ». Certains diront que ce lieu convient particulièrement puisqu’il est situé à l’Est sur le chemin d’arrivée de cette maladie. D’autres diront qu’ un oratoire en ces temps-là aurait servi à recevoir l’ultime repentir des condamnés, la nuit précédant leur supplice à la potence, au sommet du mont tout proche.

JusticierAvant 1940 la chapelle abandonnée présentait un lamentable aspect de ruines sur l’ancienne voie romaine. L’abbé Louis Matt, curé de la paroisse depuis juillet 1935, devait très vite s’intéresser à cette ruine historique et grâce à sa volonté opiniâtre réussit à mener à bien les travaux de restauration. Ceux-ci furent terminés l’été 1940, alors que le pays subissait la rude épreuve de la défaite militaire. Malgré les tragiques événements, la cérémonie de réconciliation, en présence de Monseigneur Rémond évêque de Nice, pu avoir lieu le dimanche 24 août en présence d’une large partie de la population turbiasque.

Sur ce territoire « de rochers et de pierres » comme le définissaient nos deux syndics en 1702, les responsables n’ont jamais été portés sur l’utilisation de ce matériau. C’est en 1844 que, pour la première fois, nous relevons une autorisation pour extraction de pierres au Mont Justicier au nom de Barthélémy Barbera. En 1863 il est fait mention de la mise en adjudication des carrières désignées par Saint Roch et Justices. En 1866 on relève dans le nom des métiers exercés dans la commune la mention de « scalpellino », autrement dit, tailleur de pierres. A Saint- Roch , l’exploitation s’arrêtera en 1960.

Merci André! La suite; (et fin), de cette étude paraîtra dans notre LTMV Mag de Septembre.

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS

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