Archives de catégorie : Histoire locale

La TURBIE d’HIER… et d’aujourd’hui

120 photos, la doyenne datant de 1860, – il y a 158 ans !-, pour rappeler aux plus anciens et faire découvrir aux plus jeunes, ce qu’était la vie du village… Organisée par les gardiennes de la mémoire turbiasque, Monique BOURGEOIS-MARTELLI, Michèle BERTOLA-VANCO, Annick CHAMPION,  à la Chapelle de la Piètà du 20 au 29 Avril dernier, cette exposition gratuite a permis à tous les visiteurs un saut dans le passé.
De G. à D. Annick CHAMPION, une visiteuse Chantal CALZOLARI, Monique BOURGEOIS-MARTELLI, Michèle BERTOLA-VANCO

Inauguration de l’expo, le 21 Avril, en présence du Maire

Un record d’affluence a été enregistré avec la visite de 250 scolaires qui avaient beaucoup de mal à croire que ces photos d’un autre temps étaient bien celles du village dans lequel ils vivent.  Et une question qui revenait souvent: « C’est vous Madame qui avez pris ces photos? » montrant ainsi que la galanterie n’est pas une qualité innée mais acquise avec les années! Un visiteur de marque, particulièrement intéressé, notre ami l’historien André FRANCO

EN… QUETE d’histoire à l’Eglise St. MICHEL

Une enquête digne d’une série policière…

Vendredi 9 Mars, « vernissage » de la restauration d’une peinture murale de la chapelle de la « Vierge de Miséricorde » en l’Eglise St. Michel de La Turbie, à l’initiative du Maire, Jean-Jacques RAFAELLE et de son Adjointe à la Culture, Hélène GROUSELLE. Une peinture murale représentant une religieuse et un saint homme, recouverte pour une partie importante, d’un badigeon blanc. Une peinture anonyme, sans grand intérêt artistique, qui s’avèrera n’être que la reproduction laborieuse, à la limite de la maladresse, d’une oeuvre beaucoup plus ancienne, une huile sur toile datant du milieu du XVIème s., signée Girolamo MUZIANO que l’on peut voir à Pérouse. Rien de bien passionnant, a priori, pour les  profanes, si ce n’est la grande délicatesse de la restauration, toute en légèreté respectueuse. Un peu à la manière de ces chirurgiens esthétiques dont la réussite se mesure au fait… qu’elle est invisible!

ET POURTANT…! Pendant 90 minutes, Florence CREMER, restauratrice de peintures murales  et Sophie KOVALEVSKY-WEYMULLER, chercheuse en histoire de l’art, ont su passionner leur auditoire, en décrivant leur travail. Comment, à partir d’un simple détail pictural, échafauder les multiples hypothèses possibles,  à la recherche de l’identité des personnages ? Le chapeau épiscopal posé en bas et à droite du tableau fait référence à un évêque. Mais lequel? St. François  de Sales? Saint Jean de la Croix? Saint Vincent de Paul? St. Charles Borromée? Chacune de ces hypothèses nécessite de longues et patientes investigations. Toutes conduiront à une impasse et nos deux enquêtrices décideront de revenir aux fondamentaux du départ, de remonter plus loin dans le passé comme le font souvent les spécialistes des affaires criminelles. Et St. Augustin s’imposa ainsi que sa mère, Ste Monique. Et de nous apprendre au passage que la jeunesse de St. Augustin n’avait pas été d’une sagesse exemplaire, au grand désespoir de sa mère… Ce qui laisse à chacun de nous un espoir salutaire!

La comparaison entre la toile du XVIème s. et notre peinture murale ne laisse évidemment aucun doute quant à la véracité de cette hypothèse, même si les symboles trinitaires qui ne figurent pas sur l’oeuvre originale ont probablement été l’objet d’un « repeint » ultérieur. L’enquête est bien bouclée et notre village peut s’enorgueillir désormais de posséder une oeuvre rare dont nous devons la restauration à la générosité d’un « facilitateur », car le mot « mécène » le gêne quelque peu: Daniel AUDEMARD, Président de la SOCAT, la plus importante entreprise turbiasque. Sans son aide, sans son souhait de ne pas limiter son intervention à la simple restauration de la peinture, mais de l’accompagner de la recherche historique qui permit d’identifier les personnages, sans l’association, rare elle aussi, d’une restauratrice et d’une historienne, nos deux personnages n’auraient pas été identifiés. Merci à tous trois pour cet enrichissement de notre patrimoine et pour nous avoir permis de suivre, pas à pas, les étapes de cette enquête historique peu commune et passionnante.

LES CARRIERES ROMAINES, par André FRANCO (Volet N°4)

4ème et dernier volet de l’étude signée André FRANCO consacrée aux carrières romaines du village. Après avoir contribué à l’Histoire avec l’édification du Trophée d’Auguste, elles furent une ressource économique pour les habitants avec l’exploitation de cette pierre  remarquable. Plus récemment, elles servirent de décor pour des manifestations festives ou artistiques avant de sombrer dans l’oubli. LTMV a voulu leur donner un coup de projecteur, en les choisissant comme étape finale de notre Rallye-Jeu pédestre de Juin, ce qui fut une découverte pour certains participants. André FRANCO signe cette 4ème et dernière chronique qui leur est consacrée.

DSC8721De 1940 à 1944, la commune était administrée par la Délégation spéciale de 4 membres. En sa séance du 28 septembre 1942 la Délégation demande le classement en Monuments historiques des Carrières romaines du Justicier et des fourches du Justicier. Les fourches seront classées par arrêté du 3 janvier 1944 et les Carrières romaines du Justicier le 9 août 1944. Les événements se succèdent en ces moments durs et difficiles. La Libération de La Turbie, le dimanche 3 septembre 1944, verra alors l’installation de la Délégation spéciale sous le présidence de Jean Favre. Le 10 septembre aura lieu la première réunion du Comité. Jean Favre avec son charisme, ne pouvait qu’être attiré par nos sites historiques: le Trophée d’Auguste qui a fait l’objet de la Convention de 1953 ainsi que le site des Carrières romaines du Justicier. Ces sites offraient de magnifiques lieux pour l’organisation des festivités durant les mois d’été. Ainsi, en Juillet 1975, Pierre Cauchereau, organiste renommé, titulaire du grand-orgue de Notre-Dame de Paris, dirigea une superbe soirée musicale au piano, sur le site des Carrières romaines. Et, comme c’était à La Turbie, la brume ne manqua pas de retenir la bonne attention de l’artiste ce soir là. Le grand orchestre de l’Opéra de Monaco y organisa aussi une soirée. Quelques années plus tard une troupe théâtrale devait y jouer la pièce célèbre d’Albert Camus, Caligula. Puis les circonstances firent qu’il n’y eut plus de suite.

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DSC8759Désormais, c’est la célébration de la fête de la Saint-Roch, le 16 août, qui rassemble sur le site les Turbiasques et les estivants autour des autorités. En Turbiasque, en regardant mon arbre généalogique, je ne peux m’éviter de terminer en disant, comme l’auraient dit nos courageux anciens:

« Es coum’aco » 

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS

Les carrières romaines par André FRANCO (N°3)

Dans les numéros de Juin et de Juillet, André FRANCO nous a raconté l’histoire millénaire de ces carrières qui se prolonge, ce mois-ci avec le troisième volet de son étude.

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« De son côté, Paul Canestrier au sujet de la peste et de la dévotion à saint Roch écrit; « la peste sévit particulièrement à La Turbie en 1479 et dans les environs, on implore saint Roch auquel on édifie une chapelle, à la place de l’oratoire, sur le vieux chemin qui descend vers le Carnier ». Certains diront que ce lieu convient particulièrement puisqu’il est situé à l’Est sur le chemin d’arrivée de cette maladie. D’autres diront qu’ un oratoire en ces temps-là aurait servi à recevoir l’ultime repentir des condamnés, la nuit précédant leur supplice à la potence, au sommet du mont tout proche.

JusticierAvant 1940 la chapelle abandonnée présentait un lamentable aspect de ruines sur l’ancienne voie romaine. L’abbé Louis Matt, curé de la paroisse depuis juillet 1935, devait très vite s’intéresser à cette ruine historique et grâce à sa volonté opiniâtre réussit à mener à bien les travaux de restauration. Ceux-ci furent terminés l’été 1940, alors que le pays subissait la rude épreuve de la défaite militaire. Malgré les tragiques événements, la cérémonie de réconciliation, en présence de Monseigneur Rémond évêque de Nice, pu avoir lieu le dimanche 24 août en présence d’une large partie de la population turbiasque.

Sur ce territoire « de rochers et de pierres » comme le définissaient nos deux syndics en 1702, les responsables n’ont jamais été portés sur l’utilisation de ce matériau. C’est en 1844 que, pour la première fois, nous relevons une autorisation pour extraction de pierres au Mont Justicier au nom de Barthélémy Barbera. En 1863 il est fait mention de la mise en adjudication des carrières désignées par Saint Roch et Justices. En 1866 on relève dans le nom des métiers exercés dans la commune la mention de « scalpellino », autrement dit, tailleur de pierres. A Saint- Roch , l’exploitation s’arrêtera en 1960.

Merci André! La suite; (et fin), de cette étude paraîtra dans notre LTMV Mag de Septembre.

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS

Les carrières romaines (suite) par André FRANCO

Dans notre magazine N°3, de Juin dernier, André FRANCO, nous faisait part d’une ruse des deux syndics qui, en 1702, mentionnaient, en préambule, pour définir les biens fonciers, qu’il s’agissait: d’«Un territorio di ruppi e di sassosi de quasi ne un valore ».Un territoire de rochers et de pierres de pratiquement aucune valeur. C’était pour l’imposition!! Hommes de bon sens nos anciens!!!!!

Sur ce cadastre il est fait mention des lieux-dits San Rocco et Lestellier. Sur une carte antérieure de 1602 , nous avons le vocable Lestellier pour définir ce mont à l’altitude de 428 mètres. Empruntant à Philippe Casimir: « Le mont des Justices s’appelait autrefois Lestellier ainsi que l’indique une carte de 1602. Ce fut une carrière des Romains dont la voie passait auprès. C’est de là et d’une autre carrière de Giram sous les plateaux du Golf qu’ils tirèrent les blocs énormes constituant l’ossature du Trophée. Amoretti, Sulzer, ont décrit ce mont où restaient encore de leur temps beaucoup de colonnes brisées que les constructeurs du Monument avaient laissées sur le chantier.

Par ailleurs, Fodéré dans ses relations de « Voyage aux Alpes-Maritimes » sous le Premier Empire, cite dans Tome I: « ll y a une belle carrière dans la descente de La Turbie au Rocher de Monaco. Les Romains s’en servirent à La Turbie pour leur rotonde triomphale ». Toutefois disons que les plaques de marbre pour l’inscription et les ornements viendront de Carrare. De plus, le Lestellier devenu Mont des Justices, avec au pied la chapelle dédiée au saint contre la peste, saint Roch, sont à plus d’un titre, des lieux historiques. Au Moyen- Age, Lestellier devint un mont patibulaire. On dressa à son sommet une potence formée de deux colonnes reliées par une barre transversale.

Photos afp

Merci André! La suite de cette étude paraîtra dans notre LTMV Mag d’Août.

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS

 

Les carrières romaines à La TURBIE- 1ère partie. (André Franco)

Sur le Plan-Guide officiel de 2014, édité par le Service Culture et Communication de la Commune, le site dénommé actuellement « Carrières romaines » ainsi que la Chapelle St. ROCH et le JUSTICIER sont parfaitement délimités et les conditions d’accès clairement établies. A partir de la place Théodore de Banville, soit par le Chemin de Fontvielle et le Chemin de Saint Roch d’une part, soit par la route de Menton et la route de Beausoleil, d’autre part. Point de ralliement obligatoire: au tournant de la route de Beausoleil, la Chapelle Saint-Roch.

Maintenant notre travail d’historien commence.

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Si je restais dans la suite de « Turbia d’un Temp » j’éviterais d’utiliser le vocable « Carrières romaines », car nos anciens ne parlaient que de Saint-Roch, de Justicier. Pour la connaissance de la communauté turbiasque nous avons un document de référence: le « Registro » de 1702, le cadastre, cote 3E67/14, déposé aux Archives départementales. A l’époque, le duc de Savoie Victor-Amédée II avait confié à l’Intendant général du « contado de Nizza », Jacques Méllarède, en vue de l’imposition le relevé des biens de chaque habitant, Dans chaque communauté il était établi sous la responsabilté des deux « sindici » en exercice.

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Pour La Turbie les deux syndics mentionnaient en préambule pour définir leurs biens fonciers: « Un territorio di ruppi e di sassosi de quasi ne un valore ». (Un territoire de rochers et de pierres de pratiquement aucune valeur.) C’était pour l’imposition! Hommes de bon sens nos anciens…. !!!

Merci André! La suite de cette étude paraîtra dans les numéros de Juillet d’ Août de LTMV Mag.

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS

LE PORTRAIT DU MOIS: Hommage à Jean-Paul CUNEGONDO …

En 2008, nouvellement élu Conseiller municipal de La Turbie, j’ai souhaité connaître ce village en profondeur… J’ai demandé à Jean-Paul CUNEGONDO et à André FRANCO d’être mes guides. A leurs côtés, j’ai arpenté les ruelles dont j’ai découvert l’ histoire et la richesse. Et j’ai aimé ce village. Quelques mois plus tard, je créais le Magazine LTiMag qui se voulait un organe de presse objectif au service de la population, hors toute propagande à la gloire de la municipalité. Tout naturellement, j’ai demandé à mes deux amis Jean-Paul et André, que j’appelais mes « historiens historiques », d’y tenir une chronique sur la vie du village. Cette amitié ne s’est jamais démentie depuis. Je souhaitais que cette première édition de notre magazine numérique, rende hommage à Jean-Paul. Je souhaitais également que sa fille Brigitte, son mari, ses enfants, sachent que nous ne l’oublierons pas. Avec l’aimable autorisation de Brigitte MUSUMARRA, la fille de Jean, nous publierons régulièrement les articles des onze numéros parus de La Luerna, ce qui permettra à nos lecteurs de garder en archives ces pages de l’histoire du village et de prolonger ainsi le travail de Jean…

Suggestion: et si le nom de ce Turbiasque, qui a beaucoup oeuvré pour la collectivité, était donné à un lieu du vieux village? Qu’en pensez-vous?

Merci à Monique BOURGEOIS, Michèle BERTOLA VANCO, André FRANCO pour le portrait de l’ami Jean-Paul qu’ils ont bien voulu brosser. Merci à Ian Ste Fare pour ses photos qui illustrent ces portraits.

afp

J.P. Cunegondo

Monique BOURGEOISPortrait de Jean-Paul,  « lou magistre » par Monique BOURGEOIS

Bien que connaissant depuis toujours l’homme sérieux, l’artisan apprécié, j’ai vraiment découvert Jean Cunegondo quand je me suis inscrite au cours de niçois que l’Association Fem’s Traditions proposait, en décembre 1993. Jean Cunegondo, élève lui-même aux cours donnés par l’Academia Nissarda, transmettait son savoir, un soir par semaine, avec patience et application.

Il était devenu « Lou Magistre », l’instituteur, expression qu’il affectionnait.

En 1996, désirant un plus d’indépendance le cours de niçois se sépare de Fem’s Traditions : c’est la naissance de « La Luerna », C’est Jean qui a choisi ce nom, la luciole, petit insecte volant qui revient chaque mois de mai illuminer timidement nos soirées. Il en devient le président en 1997.

Plus tard, avec un petit groupe d’élèves, nous avons eu l’idée d’apprendre des chants niçois et de les chanter en costume local. Jean chantait lui aussi et portait volontiers le costume. Cinq hommes et cinq femmes : notre petit groupe a animé plusieurs fois le repas des anciens, organisé en 1997 une mémorable soirée Pan Bagnat avec l’orchestre de Riri Biaggini, participé aux Rencontres de Chorales de Peille et aux Journées des Associations Niçoises dans le parc du Trophée d’Auguste, chanté pour les anciens de la Maison de France, etc.

En 1999, Jean a l’idée de remettre en faveur la procession de la St Jean et d’illuminer tout le parcours avec des petites bougies. Il engage le groupe des Fifrelins du Campanin pour faire l’accompagnement musical. La Luerna a perpétué cette tradition jusqu’en 2009. Sous l’impulsion de notre Magistre, La Luerna devient un élément actif dans la vie culturelle du village. C’est en 1999 que nous avons proposé la première exposition de crèches. En 2001 nous avons peint les gros santons en contreplaqué, découpés par M. Allard, afin de décorer les rues du village au moment des fêtes de fin d’année et à partir de 2000, avons proposé régulièrement des expositions : La crémaillère de La Turbie, Gens dou Païs, Philippe Casimir, Les poilus de La Turbie, etc.

Lou Magistre a assuré les cours de niçois jusqu’en 2007.

La Luerna (Photo Ian Ste Fare)
Jean Paul, Michele, Ian Ste Fare. Photo afp
Jean Paul, Michèle, Ian Ste Fare. Photo afp

Il avait envie, depuis quelques temps, de créer un magazine parlant du passé de notre village.

En 2010 parait le premier des 11 numéros de « Turbia d’un Tèmp » qui étaient entièrement son œuvre et où il a pu montrer ses connaissances de l’histoire de notre terroir, son esprit d’observation des événements vécus et des gens rencontrés et sa grande mémoire. Timide et effacé dans ses contacts avec les autres, il avait une grande facilité à mettre ses souvenirs par écrit.
La maladie a coupé net son élan littéraire et c’est vraiment regrettable, car il avait encore beaucoup de choses à nous apprendre. Quelle grande perte pour notre village qu’il aimait tant ! Le 14 décembre dernier, les membres de La Luerna se sont réunis pour fleurir sa tombe et évoquer cet homme réservé, qui ne se mettait jamais en avant, mais qui possédait une véritable richesse intérieure et qui nous a tant apporté.

Un de nous a dit : « A mon avis, là où il est, il doit déjà donner des cours de niçois aux anges du ciel … »

C’est certainement le cas, il est comme ça notre Magistre !

Monique Bourgeois-Martelli

Michèle BERTOLA VANCO, ci-dessus en photo aux côtés de Jean, a voulu, elle aussi, s’associer à cet hommage. Merci Michèle !

MBV. J’ai connu Jean lorsque j’ai rejoint le groupe de la « Luerna »dont il était le Président. J’ai trouvé au sein de cette association tous les éléments d’un véritable épanouissement personnel. Jean était réservé de nature mais toujours disponible pour transmettre aux autres son savoir inépuisable. Je lui dois de m’avoir initiée à l’histoire locale et aux traditions niçoises par l’apprentissage de la langue et du chant. Je profite aujourd’hui pleinement de cette expérience et ne peux que lui en exprimer toute ma reconnaissance.

TURBIA  D’UN TEMP

Numéros parus:

1/ Le rattachement de La Turbie à la FRANCE 150 ans     (juin 2010)        2/ La Libération de La Turbie      (sept.2010)       3/ Des personnages qui ont fait notre histoire    (Jan.2011)        4/ L’eau à La Turbie   (Avril 2011)    5/L’accident de la crémaillère  (Août 2011)         6/ Pierres et carrières    (Déc. 2011)    7/Voies et Chemins  (Avril 2012)    8/ La fin de la grande Turbie  (Aout 2012)            9/ L’âge d’or de l’hôtellerie   (Déce 2012)    10/ Scouts de France à La Turbie   (Avril 2013)                11/ Animaux au village  (Juil 2013)

Ainsi que l’écrit André FRANCO dans les lignes ci-dessous, le N°12 « La maison familiale » ne sera ni terminé, ni imprimé… Jean nous a quittés trop tôt.

NDLR: Monique BOURGEOIS MARTELLI et Michèle BERTOLA VANCO ont publié « La Turbie » aux éditions Alan SUTTON

André FRANCO

« La maison familiale » par André FRANCO

C’est ce titre accrocheur que Jean-Paul CUNEGONDO avait choisi pour prendre à nouveau contact avec ses amis lecteurs avec le n°12 de la brochure pluri-mensuelle «  TURBIA d’un TEMP ».

« Une vie recueillie dans une maison familiale où ont vécus avant nous ceux dont nous sommes issus et que nous avons aimés et dont ils souhaitaient ne s’éloigner le moins possible car c’est là et nulle part ailleurs qu’ils communient à la terre et que les constellations leur sont familières et que le vent dans les branches leur parle avec une voix familière. » (Bloc-notes de François Mauriac)

Il avait été séduit par la lecture de ce texte de François Mauriac qu’il se proposait de placer en exergue de ce N°12, car ce texte portait l’expression même de ses propres sentiments sur le mode d’existence de nos anciens Turbiasques. Il s’était engagé, à titre personnel, avec les nouveaux moyens techniques que lui apportait la maîtrise d’Internet, à entreprendre la rédaction et la mise en page d’une brochure dont le nom était tout trouvé: « Turbia d’un Temp ».

Par la nature même de son caractère, indépendance, bienveillance, simplicité et modestie, il sollicita pour le conseiller et le corriger, avant de lancer ses numéros pour impression, les conseils de quelques amis proches et, comme lui, passionnés d’histoire locale.

Turbia d’un Temps N°12 –   La Maison Familiale

Ce numéro 12 ne sera ni terminé, ni imprimé, notre ami a été emporté , après une longue et impitoyable maladie. Entrepreneur de plomberie durant toute ses années d’activité professionnelle à La Turbie, de part la nature même de son travail, il fut amené à être en contact direct avec tous les propriétaires qui avaient besoin de ses services.

Servir, devait devenir son maître mot, quand il devint pompier volontaire, puis chef de poste, en remplacement de Michel Balland qui avait démarré la section, pour terminer avec sa promotion au grade de Capitaine.

Il entrait au Conseil Municipal, suite aux élections de mars 1977, puis, assura quatre mandats consécutifs en apportant une aide appréciée par ses connaissances à la Commission des Travaux, et aux Affaires Culturelles.        

Il n’en reste pas là et, de sa propre initiative, pour promouvoir la langue véhiculaire de nos ancêtres « le turbiasque » et les traditons festives, il fonda « La Luerna », Association remarquée lors des fêtes avec certains de ses membres en costume local, blanc et bleu et la capelline niçoise.

Et, pour terminer ses engagements, il donne une nouvelle vie à l ‘ « Association des Amis du Trophée » qui avait été déclarée à la Préfecture en 1989 pour faciliter l’entrée gratuite de ses membres dans l’enceinte historique du Trophée d’Auguste .

Cher Jean-Paul, Cher Ami Turbiasque merci, pour ton dévouement à notre Communauté, tes compétences toujours exercées avec mesure et convivialité.

André FRANCO

NDLR. André FRANCO a publié aux Editions SERRE: « La Turbie, le Trophée et le laurier » et « La Turbie, passé et avenir » en collaboration avec Sophie DOURS