LE PORTRAIT DU MOIS : MARC MAGRO, médecin urgentiste.

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Photo afp

Monsieur et Madame MAGRO, ses parents, tenaient le magasin de chaussures “Au pied d’Auguste”, Avenue de la Victoire. Enfant, Marc a fréquenté l’Ecole des Variétés de Monaco, puis le Collège des Franciscains avant d’intégrer, Bac en poche, la Fac de Médecine de Nice, à l’âge de 18 ans. Médecin ostéopathe, il passe un Diplôme Universitaire d’urgentiste, spécialité qu’il exerce depuis 1993, à St. Roch à Nice et à la Palmosa de Menton. Avec toutefois, un passage par la Fac de Lettres pour décrocher, à 30 ans, dans la foulée de la licence, un DESS de Psychologie. Parce que pour Marc, soigner un corps, c’est bien, mais c’est encore mieux quand on sait comment fonctionne la tête…

Ah! Oui! Il a fait, aussi, du théâtre parce que la Comedia del Arte et le psychodrame, ça permet de mieux comprendre la “comédie humaine” de notre quotidien.

Et puis enchaîner les diplômes, finalement ça ressemble à la course de haies, car le sport est également présent dans le quotidien de Marc qui aime nager, marcher, courir, partir à la découverte de nouveaux paysages, de nouveaux pays. Rencontrer les autres. Mais avec un sac à dos, pas en 4×4. Il revient d’une expédition au Pérou, avec deux copains. Authentique épicurien, confronté au quotidien avec la mort, Marc aime la vie, la fête, les amis. Et plus que tout, sa famille : marié, il a quatre enfants.

 J’allais oublier, il est aussi Médecin Capitaine des Pompiers niçois…

Un souvenir particulièrement émouvant de ces vingt années de médecine urgentiste?

 “Oui ! Le sauvetage d’un enfant de huit ans, tombé dans un tube vertical où il est resté coincé, bras en l’air, hors de portée des sauveteurs en surface… Alors que de très importants moyens matériels et humains étaient déployés, mais impuissants, car ce tube était scellé dans une dalle de béton… L’enfant s’accrochait aux cordes qui lui étaient tendues, mais son corps était coincé et lorsque les sauveteurs tiraient, l’enfant lâchait prise… Et il s’épuisait. Avec des difficultés respiratoires dues aux bras levés…On lui a descendu un masque à oxygène…L’angoisse commençait à devenir insupportable.”

Et Marc a eu une idée, aussi simple que géniale. Dire à l’enfant de s’enrouler les poignets autour des deux cordes. Ce qu’il a fait. Et l’enfant a été extrait. Sain et sauf. Le paradoxe: cet extraordinaire déploiement de moyens médicaux, techniques, humains et cette idée, somme toute banale, que tout un chacun aurait pu avoir, une idée de simple bon sens, qui sauve une vie !  Et à cette évocation, les yeux de Marc s’embuent. On peut être urgentiste, affronter depuis vingt ans des situations atroces et garder une sensibilité d’adolescent. Rassurant, non ? D’ailleurs, il aime peindre des aquarelles, sans doute la forme la plus sensible de la peinture…

 AFP: “Etes-vous croyant Marc?”

Marc MAGRO: « Non! Je dirais plutôt que je suis espérant! »

 

 Dans toute ma carrière, cette réponse, on ne me l’avait encore jamais faite! Mais je la trouve jolie !

Pour nous, humbles mortels, les journées ne font que 24 heures, mais Marc MAGRO, lui, ne le sait pas. Il trouve donc encore le temps de s’intéresser au jardinage. Non pas pour croquer ses tomates ou ses radis, mais pour semer, faire des greffes, bouturer. Encore un signe: ce qui l’intéresse, c’est la vie… Finalement, il aurait pu être obstétricien. Il n’est pas impossible non plus, dit-il, qu’il s’oriente un jour vers la chirurgie…

 Et comme il n’a pas besoin des huit heures de sommeil comme tout un chacun, en plus de tout ça, il écrit !

Déjà, neuf livres publiés ! Cinq romans et quatre ouvrages consacrés à la médecine…!

Marc MAGRO ? Un extra-terrestre qui a maîtrisé l’espace-temps qui nous dévore, nous les terriens, un peu plus chaque jour. Un être de lumière. Bien dans ses baskets (en souvenir de l’enfance “Au pied d’Auguste”? ). Une rencontre qui fait du bien et qui laisse une trace sereine.

 

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A vous de le découvrir, à travers sa bibliographie, déjà fournie:

 

Sous l’oeil d’Hippocrate,

Médecin d’urgences,

Si vous preniez de mes nouvelles,

Le serment de Jules,

Le Syndrome de Verne,

Via Ameglio,

Chambre X,

Nom de code: Jules Verne

Et le dernier, paru le 17 Mars:  » Ils sont fous ces psys ! « 

Bonne lecture à tous ! Et si vous souhaitez lui écrire, n’hésitez pas, nous transmettrons !

afp

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