Surdoué? Hyper-actif? Peut-être! Précoce? Sûrement!
Jugez plutôt:
A 13 ans, Maxime crée « Best Hits », une radio associative sur internet qui diffuse 24/24h et 7 jours sur 7! Pendant trois ans, Maxime assisté de techniciens et d’animateurs, tous bénévoles, répartis un peu partout et qui pour la plupart ne se sont jamais rencontrés, diffusera ses programmes!
A 16 ans, ce jeune turbiasque crée « Be One Productions », une agence de communication spécialisée dans la mise en place de sites internet et de création graphique. Une centaine de clients, près de 250 sites sur la toile.
Une fois n’est pas coutume, c’est le moment de faire appel au Cid de Pierre CORNEILLE: « Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années »…. Ce qui va suivre, le démontre !
« Be one » va donner une autre idée à Maxime: organiser, en Principauté, sous la marque « So fresh », des événements festifs pour ados de 13 à 16 ans. Le constat est simple: quand on est mineur, l’accès aux discothèques est interdit. Si l’on ajoute que le tarif des consommations est particulièrement élevé pour un budget d’ado, faire la fête « comme les adultes », n’est pas évident. Reste à convaincre les responsables de discothèques de la Principauté afin qu’ils ouvrent leurs portes à cette clientèle nouvelle, de 17.00h à 22.00h par exemple. C’est-à-dire avant l’arrivée des adultes. La force de frappe de Maxime, c’est son pouvoir de convaincre.
Et Richard BORFIGA (portrait de LTMV Mag N°11), à son arrivée au NiBox, comprend tout l’intérêt de cette idée nouvelle. Il donne son accord pour 4 soirées pendant l’été. Bilan: 120 entrées pour la première, -tous les copains de Maxime-, 1450 entrées pour la 4ème ! Richard quitte le NiBox mais son successeur maintient la confiance accordée à Maxime. Le règlement des soirées est strict: pas d’alcool, pas de cigarette, un agent de sécurité pour 100 entrées, la formule montre que l’on peut s’amuser sans boire et sans fumer. Ce qui séduit bien évidemment les parents. Et intéresse « Envoyé spécial », le magazine de France 2 qui lui consacre 15mn, il y a un an!

Résumons: la radio Best-Hits, l’agence BeOne Productions, les soirées SoFresh, trois activités à caser dans des journées de 24 heures. J’allais oublier, les études !
Après l’école primaire à La Turbie, le collège André Maurois à Menton, le lycée Pierre et Marie Curie, ce sera l’EDHEC de Nice, où Maxime boucle en 2016, une 4ème année qui sera sanctionnée par un BBA, – un Bachelor in Business Administration-, le diplôme de gestion le plus répandu au monde.
Aujourd’hui, à 21 ans, Maxime, fort de son expérience plurielle de créateur d’entreprises, enrichi par ses voyages dont un stage Erasmus de 6 mois en Suède, sait dans quelle direction professionnelle s’engager. Et ce ne sera pas le monde de la nuit, qu’il connaît pourtant très bien.
Maxime: « Je ne crois pas à l’avenir du monde de la nuit tel qu’il se présente aujourd’hui en Principauté. La demande des clients a fortement évolué et l’offre n’a pas suivi. De plus les tarifs pratiqués sont dissuasifs pour une large partie de la clientèle potentielle. Ce qui conduit les clubs à fermer le Vendredi soir à minuit alors qu’ailleurs dans le monde, les discothèques refusent des entrées. La clientèle la plus large, celle qui n’a pas les moyens de s’offrir un magnum de vodka à 850€ pour 5, se tourne soit vers les « bars secrets » réservés aux initiés, soit vers les restaurants qui après avoir servi les repas, dégagent un espace de danse au centre de la salle, qu’un DJ va animer… Mon avenir professionnel n’aura rien à voir avec l’univers des discothèques! »
Et nous croyons savoir que son choix s’est porté vers de nouvelles formules de restauration rapide, innovantes, goûteuses, accessibles au plus grand nombre. Locales et exportables ! Un challenge particulièrement ambitieux dont nous reparlerons dans les mois qui viennent! Bravo Maxime! A 21 ans, tu as déjà vécu plusieurs vies !
Quand on a un frère aîné 7 fois champion de France de tennis, une vraie star qui collectionne les groupies, la place est prise et on a intérêt à choisir une autre voie! Richard aurait pourtant bien aimé taper la balle et signer des autographes lui aussi, mais il s’est résigné. Le tennis a peut-être perdu une chance française pour Roland Garros. Et Richard a choisi… la cuisine. Dans les jupes d’une grand-mère italienne dont les raviolis, cuisinés au poêle à bois, auraient mérité un Oscar de la Cuisine. Dès sa septième année, l’âge de la raison, -enfin c’est ce que l’on dit-, Richard a été autorisé à couper les raviolis de mémé Borfiga. J’ai oublié de vous dire que Richard est né alchimiste. Il sait transmuter toute chose en or. Donc, dès ses 11 ans, il squatte un bord de route… pour vendre des prunes. Et ça marche ! L’école n’étant pas son truc, a 11 ans, il réussit à se faire embaucher dans un restaurant turbiasque… pour éplucher les pommes ! Puis, il entre à l’Ecole hôtelière et là, miracle dû à la passion, les notes du bulletin scolaire s’envolent! (NDLR:
Pedro MACHADO est né au Portugal en 1968, au milieu d’une fratrie de 11 enfants. Il arrive en France, à Clermont-Ferrand, à l’âge de 9 mois pour suivre son père engagé chez Michelin. En 1978, la famille repart au Portugal où Pedro décroche un bac scientifique. Orphelin de père, il vient travailler l’été en France, pour financer ses études et aider sa famille. C’est ainsi qu’il participe au chantier du Sillet… et fait la rencontre d’Annick ! Il a 19 ans. Finies les études, fini le Portugal ! Et Pedro devient serveur à la Régence. Il le restera 13 ans ! 7 jours sur 7. Toutefois, servir des bières n’est pas sa tasse de thé. Passionné d’informatique, tous les soirs, après des journées de 13h de boulot, il se forme, seul, sur LINUX, un programme ouvert né en Finlande. Une annonce dans le journal, il se présente, il est engagé le soir même dans une boîte de Sophia ! Les journées sont toujours de 13.00h mais devant un écran. De serveur de bières, Pedro est devenu l’opérateur d’un serveur « open source », comme disent les pros. France-Télécom entre au capital de son entreprise, à hauteur de 75%. Pedro participe au lancement du premier moteur de recherche francophone, le portail VOILA (qui sera le sponsor de l’émission télé LOFT STORY). France-Télécom achète la totalité des actions et Pedro intègre FT qui devient WANADOO. C’est la « positive generation » ce qui convient à merveille à l’ami Pedro! Dès lors, il gravit les échelons à la vitesse d’un cheval au galop. En 2004, il est nommé ingénieur et cadre, lui l’autodidacte! WANADOO vire à l’ORANGE et Pedro est nommé responsable des datas centers, ces énormes hangars qui abritent des centaines d’ordinateurs en charge de gérer les données de milliers d’utilisateurs. Et là: EUREKA ! Pedro a une idée géniale! Plutôt que de climatiser ces hangars surchauffés par les ordinateurs, il a l’idée de récupérer ces thermies inutiles… pour chauffer des bureaux. Opération « gagnant-gagnant »!
C’est le projet « free cooling » qui va connaître un succès international et valoir à Pedro de recevoir, en 2011 l’Award qui lui sera remis par le Président d’ORANGE.
Et nous étions à ses côtés quand, en 2013 et 2014, il a reçu le Prix du Conseil Général dédié aux économies d’énergie et au développement durable. Pedro, nommé cadre supérieur, devient le manager d’une équipe d’une cinquantaine de collaborateurs en charge des infrastructures d’ORANGE.
Pour mesurer l’impact économique et environnemental du free cooling, il faut savoir qu’un data-center comme celui de Sophia par exemple, consomme 2 Mégawatts pour refroidir les dizaines de milliers de serveurs, les baies de stockage, les commutateurs réseaux etc. La récupération de ces 2 Mégawatts de thermies est donc particulièrement importante. La Régence est bien loin:
Pedro passe sa vie dans les avions, participe à des séminaires, des conférences un peu partout en Europe, et travaille sur de nouveaux projets qui annoncent une révolution de nos habitudes de travail et de vie : la mise en réseaux des connaissances et des savoir-faire! Mais ceci est une autre aventure que nous vous raconterons dans un prochain numéro
PRIOCCA, un petit village près d’ALBA, 2 Mai 1972. Le petit Alessandro déclare à son papa: « Quand je serai grand, je serai astronome! ». Il a 6 ans, un âge où d’ordinaire, on rêve de devenir pompier, marin ou aviateur! Etudes secondaires à Milan, Master de Physique/Maths car les postes d’astronome sont rarissimes et il est prudent de garder les pieds sur terre quand bien même la tête continue de tutoyer les étoiles. Départ pour Namur où Alessandro, devenu Morby pour ses amis, décroche un Doctorat de Mathématiques. Mais son rêve est toujours présent. Une opportunité s’offre à lui: l’Observatoire de Nice recherche un stagiaire en Mathématiques. Va pour Nice ! En 1993, un concours du CNRS lui donne accès à la section astronomie. Le rêve est devenu
réalité. Les mathématiques auront été son passeport pour les étoiles. Désormais, Morby peut vivre pleinement sa passion et faire partager le fruit de ses recherches à ses collègues à travers les colloques internationaux auxquels il participe activement. Dont celui d’Honolulu en Août dernier, au cours duquel il a organisé une section sur « la dynamique des systèmes planétaires extra-solaires » et pris la parole, à trois reprises, devant 3500 astronomes venus du monde entier… A son retour parmi nous, une énorme surprise l’attend : il vient d’être admis parmi les 263 membres de la très prestigieuse Académie des Sciences, créée il y a 350 ans par Louis XIV et Colbert… Total respect, Monsieur l’Académicien!
Morby: « Une galaxie comprend environ cent milliards d’étoiles. Et dans l’univers, on compte plusieurs milliards de galaxies vieilles de quatorze milliards d’années, alors que notre soleil ne date, lui, « que » de quatre milliards et demi d’années… » Le temps d’avaler deux comprimés de paracétamol et une deuxième question, plus « terre-à-terre »: « Dans cet incroyable amas d’étoiles, il doit bien avoir de la vie ? »
Morby: « Pas impossible mais peu probable. Et si elle existe elle doit être très, très éloignée de la Terre. A ce jour, aucune trace de vie n’a été découverte en dépit des nombreuses tentatives de détection. Plus la distance est grande plus un signal éventuel est faible car sa force diminue avec le carré de la distance. Et il y a un saut énorme entre les conditions chimiques nécessaires à la vie… et la vie afp: « mais on a déjà trouvé de l’eau ? » Morby: « L’eau est une condition nécessaire à la vie, mais elle n’est pas suffisante. Une bactérie est complexe et toutes les tentatives pour créer une cellule en labo ont échoué alors que les conditions étaient optimales. Quant à une origine accidentelle de la vie cela relève davantage de la croyance que de la science. Il faut des milliards d’années pour créer une civilisation à partir d’une bactérie. Or, la nôtre n’est vieille que de 4500 ans qui est l’âge de la première pyramide!, celle de Djéser » afp: « les OVNI ?« . Le regard que m’a jeté Morby m’a servi de réponse. Je suis aussitôt passé à la question suivante: » Ces recherches fondamentales coûtent des fortunes. Quelles sont les applications pratiques pour la société qui les finance ? »
construction au Chili, dont l’inauguration est prévue pour 2024, coûtera 2 milliards d’euros. Il sera alors le plus grand au monde, avec un miroir de 100m de diamètre ! Hubble a coûté 26 milliards de dollars. Une mission sur Mars coûtera 2 milliards de dollars. Or, il s’agit d’argent public sans retour pratique direct, mais cela correspond à une quête humaine fondamentale: celle du savoir qui fait partie de nos gênes. C’est aussi pour cette raison que les chercheurs ont un devoir moral de communiquer, humblement, en faisant partager leur savoir au plus grand nombre, en toute simplicité ». Par ailleurs, le temps n’est plus où un scientifique comme Arago par exemple pouvait être pluridisciplinaire. La masse des données disponibles aujourd’hui est telle que seule la mise en réseau des compétences permet d’avancer. Un chercheur devient un hyper spécialiste d’un champ d’exploration de plus en plus réduit. Le chercheur d’aujourd’hui se doit d’être humble ! afp: » Revenons sur terre: à l’occasion de la COP 21, quelle est votre analyse concernant ce sujet d’actualité, le réchauffement de la planète?« Morby: » le réchauffement n’est pas contestable. Certes, il y a eu d’autres périodes de réchauffement dans l’histoire de la Terre, mais celui-ci est d’origine humaine. Le taux de CO2 a doublé depuis la révolution industrielle et il est directement corrélé au PIB des pays. Les climato-sceptiques, minoritaires, ne peuvent prétendre le contraire. Le projet ITER de fusion nucléaire, qui reproduit la fusion du coeur des étoiles, est sans doute l’une des réponses futures à la nécessité de produire de l’énergie. Mais pour y
parvenir il faut atteindre des températures de plusieurs millions de degrés, ce qui suppose une « enveloppe » qui supporte de telles températures. » Les matériaux connus sont inefficaces; les chercheurs travaillent donc sur une « enveloppe » magnétique, le « tokamak », qui confine à 150 millions de degrés, deux isotopes, le deutérium et le tritium. Actuellement, aucun réacteur à fusion nucléaire n’a produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. A terme, le programme ARC du MIT américain produira trois fois plus d’énergie qu’il n’en consommera. Et peut-être davantage encore ! Ce sera la réponse la mieux adaptée à notre besoin exponentiel d’énergie consommable »
Des nouvelles du projet de Laura GIACCO, la jeune turbiasque dont nous avons fait le portrait dans notre numéro de Novembre. Vous vous souvenez: cette épicerie bio de vente en vrac de produits soigneusement identifiés et si possible locaux, qui dit « non » aux emballages jetables?




Avec une particularité qui la différencie de bien des artistes : Barbara sait transmettre à son auditoire l’émotion qui l’envahit lorsqu’elle chante. A l’inverse des comédiens à qui JOUVET recommandait de ne pas incarner les personnages, mais plutôt de se regarder jouer; à l’inverse de Nathalie DESSAY qui s’interdit l’émotion quand elle chante, Barbara vibre de façon charnelle et sait communiquer ses vibrations au public.
Ce qui explique peut-être son goût pour la musique sacrée et ses scènes de prédilection: les églises. Croyante, -« chanter, c’est prier deux fois » dit-elle, elle participe activement à la vie de la paroisse, apporte son talent à la chorale du village dont la récente prestation, lors de la Messe de la St. Michel, a été particulièrement appréciée. Polyvalente, elle est aussi à l’aise dans le jazz que dans les grands classiques, avec une préférence pour PURCELL, HAENDEL, ou encore les Carols anglais dans lesquels elle excelle au point de tirer des larmes à ceux, -dont nous faisons partie-, qui l’ont entendu interpréter « Amazing grace » par exemple.. Ne manquez sous aucun prétexte, le Concert de Noël qu’elle donnera, cette année encore, en l’Eglise Saint Michel !
Tout le monde se souvient de Casimir, « le monstre gentil de l’Ile aux Enfants », cette émission populaire diffusée sur FR3 puis TF1, dans les années 1970 dont les 968 épisodes ont connu un extraordinaire succès. Et tout le monde a aussi en mémoire la bande-son de cette émission. Mais saviez-vous que son auteur n’est autre qu’ André ANELLI, résident turbiasque depuis près de vingt ans, que nous avons choisi pour notre sixième « Portrait du mois » ?
trombone d’ « Amsterdam » de Jacques BREL, de tous les premiers disques de Claude FRANCOIS, de Sylvie VARTAN, de France GALL, de Jacques REVAUX (« My way »). Mais dans la même journée, il est également dans l’orchestre du « Palmarès de la chanson » pour la télé, et le soir il joue au Lido ou au Moulin Rouge. Une vraie boulimie de musique. Côtoie tous les grands: Francis LAI, Vladimir COSMA, Michel LEGRAND, Joséphine BAKER, Line RENAUD, Loulou GASTE, André MANOUKIAN et bien d’autres encore.
80 concerts dans le monde: Québec, New-York, Montreux, Rome, Naples, Moscou, St. Petersbourg. Il monte l’Opéra CARMEN en Jazz à Vienne. Avec Dee Dee Bridgewater, s’il vous plaît ! 9000 spectateurs tous les soirs. Entre temps, André a créé son propre orchestre: « le Big Band », enseigné au Conservatoire de Musique de Grenoble, rencontré Aimé BARELLI, dirigé l’orchestre du Sporting à Monaco, épousé Bernadette, elle aussi 1er Prix du Conservatoire de Paris. Le son, très particulier qu’André sort de son trombone fait qu’il est extrêmement demandé par les plus grands. Et comme les agendas ne correspondent pas toujours, on fait avec. C’est ainsi qu’il enregistre en Suisse, casque sur la tête, sa partition trombone pour les Moddy Blues, alors que la rythmique est à Los Angeles, les trompettes et sax à Londres ! Parce que les Moody Blues voulaient les meilleurs! Le monteur fera le reste au mixage ! 


Cette dodue perdrix rouge est venue se restaurer sur une terrasse turbiasque des Hauts de Monte-Carlo. Nullement effarouchée par la présence humaine. Sans doute échappée d’un élevage voisin qui la destinait à l’ouverture de la chasse. Mais, peut-on encore parler de « chasse » ?




Cela peut paraître audacieux, après l’impressionnisme, le pointillisme, le fauvisme, le cubisme, le surréalisme, de créer une nouvelle école… Toutefois ici, il ne s’agit pas de peintures, mais de dessins réalisés à la main et numérisés, ce qui justifie cette appellation de « manumérisme ». Il n’y a donc nulle mégalomanie dans ce mot, mais simplement le reflet exact de la technique employée. Et pour attester de l’humilité de sa démarche, Stéphane s’empresse de préciser
Au départ, un dessin, extrêmement détaillé, en noir et blanc, que Steph numérise et met en couleurs, ce qui donne des oeuvres géométriques, d’inspiration fantastique ou encore orientales, particulièrement décoratives.

