La montagne a accouché d’une souris…
Le projet initial était de 120 places, ce qui aurait permis d’alléger, de manière significative, le problème récurrent du stationnement. Ce projet nécessitait toutefois une partie souterraine. Devant les coûts très élevés d’une telle entreprise, la CARF qui était partenaire, n’a pas donné son accord. Le projet a donc été revu à la baisse, pour finir comme une peau de chagrin… à 52 places.
Certes, 52 places, sont préférables à rien du tout. Cependant, lorsque le projet initial de 120 places a été abandonné, il fallait renoncer au projet lui-même. Un tel emplacement méritait mieux que de garer 52 voitures. Par exemple, un Centre communal abritant, notamment, une vraie médiathèque, avec une salle pouvant accueillir des conférences, des spectacles audio-visuels, des expositions, ainsi que des salles réservées aux Associations. Ou encore des logements. L’intérêt de la collectivité a été sacrifié à 52 voitures, sans alléger pour autant le problème du stationnement dans le village. Du gâchis.
Cela est d’autant plus regrettable que la médiathèque actuelle n’est pas adaptée pour recevoir des conférences avec projections, même si l’exiguïté des lieux permet une proximité avec les intervenants.
De plus, cela eut évité de sacrifier le charme authentique du four banal, au coeur du vieux village, qui aurait pu abriter un petit musée des traditions turbiasques.
Peu respectueux de son environnement…
Ce bardage de bois, qui vieillira mal, eût été plus adapté dans une station de sports d’hiver ou dans un village de Haute-Savoie. Et que dire de sa proximité immédiate avec le Trophée qui impose pourtant des règles architecturales très strictes. Réservées aux habitants?
Coûteux…
Près de 2 M€ d’euros, soit près de 37.000€ pour un emplacement, ce qui est supérieur à la moyenne nationale, même si dans dans notre région les coûts sont élevés en raison de la topographie. (L’article paru dans Monaco-Matin du 19 Juin, mentionne un coût, études et réalisation, de 1.755.000€. Ce montant omet cependant l’indemnité d’éviction du Garage National, soit 230.000€ ! Le coût total est donc bien de 1.985.000€ !)
Ces remarques ne concernent en rien la réalisation technique du parking lui-même. Les installations et les matériaux sont de qualité. Une question toutefois: pourquoi avoir choisi un accès dans la partie haute de la route du Mont-Agel, alors qu’un accès dans la partie basse, plus proche de l’intersection avec la route de Menton, eut-été plus efficace? A savoir également: la rampe d’accès est à double flux, montant et descendant avec un alternat par feux…
Et un regret: l’absence de bandes murales de peinture, dans le prolongement du marquage au sol. En cas de stationnement par l’arrière du véhicule, il n’est pas possible de se guider sur les marques du sol, alors que le marquage mural, visible des rétroviseurs, permet de centrer le véhicule sur son emplacement. Ce dispositif, peu coûteux, aurait permis un plus grand confort d’utilisation. Peut-être n’est-il pas trop tard?