Les boules au village

Souvenirs… Souvenirs… (par Jean Claude BARRAL)

C’est le sport que les turbiasques ont pratiqué en premier et pendant longtemps.

Archives J.Cl. BARRAL

Entre les deux guerres, le sport « BOULES » s’appelait « Amicale Bouliste » et se jouait au pied du Trophée, près de la maison Asso.
Il y avait alors 4 jeux et une buvette et on jouait à la longue.

Le président était le journaliste Félix LAURENTI. Plus tard, avec l’aménagement de la Place Neuve, le club déménagea près de la dite place et les sociétaires construisirent 3 jeux de longue, en haut, et 2 en-dessous, sur le terrain acheté à la famille BERRO.
Pendant ces travaux les pétanquiers jouaient en-dessous du point de vue du Trophée.
La mairie construisit peu après le Bar des Sports et des jeux privés se créaient au Napoléon et au restaurant Barral.
L’Amicale devient l’UST BOULES puis  rejoint en 1965 l’AST générale.

Cette section organisât alors pendant longtemps de grandioses concours de boules sur le terrain de Football construit depuis peu.
Le Grand Prix de La Turbie ou le concours de la Saint Michel en sont des exemples.

La Turbie accueillait alors les « cadors » de la longue de la région et les parties étaient spectaculaires pendant ces journées. On commençait le matin, on continuait l’après midi, et on finissait le soir sous la tente du festin de la Saint Michel pour danser. Certaines équipes étaient d’ailleurs très connues pour être excellentes le matin, moins bonnes l’après midi après le déjeuner souvent bien arrosé et carrément nulles le soir !! Les mystères du sport…

La construction de la plate-forme du parking coupa cette belle dynamique, après quelques années d’occupation devant les écoles,photo boules 2 le club bouliste émigra à « L’Amendola ». Le progrès et l’urbanisation ont pris le pas sur le sport et les traditions. Le sport longue a pratiquement disparu, faute de participants. A l’Amendola, l’UST BOULES, s’est transformé en ASCT, les jeux de pétanques ont remplacé les jeux de longue, la pétanque retrouve des couleurs et le club retrouve aussi une sympathique animation, mais les vieilles photos dans le clos, ravivent toujours le souvenir et la nostalgie des « vedettes » d’antan : Les MATTEO, PICCINI, GIOVANETTI, MASSEGLIA, LAMBERT, AGOSTINI, Jules PLEBANI, ALLEMANO, ALBONNETTI, CORSI, Les frères COTTON, LEONELLI, LANTERI, CALZOLLARI, SEVIN, MARTINI, et les jeunes encore actifs PLEBANI frères, MAGNANI, GALOPIN, TAORMINA…

Respect aux Présidents bénévoles qui se sont succédés : LAURENTI, GASTAUD, Félix BARRAL, CAMPERI, IVALDI, Pierrot CORSI, Momo PLEBANI.

Jean-Claude BARRAL

Savez-vous d’où vient l’expression « Faire Fanny » ou « embrasser Fanny » qui s’emploie pour une équipe qui n’a pas marqué un seul point au cours d’une partie?

L’origine est controversée, mais ce qui est certain, c’est qu’elle paraît pour la première fois, vers la fin du 19ème siècle et en tout cas avant la guerre de 14-18 et qu’elle se situe dans la région lyonnaise où le jeu de boules était très populaire. Peut-être dans un bistrot lyonnais où une jeune serveuse, prénommée Fanny, montrait son postérieur à l’équipe qui avait perdu sans marquer un seul point… Puis, l’audace venant, à obliger l’un des équipiers à embrasser une fesse devant les joueurs, ce qui était la marque de la suprême humiliation pour le perdant. D’autres, en situent l’origine en Savoie, au Café du Grand Lemps précisément, mais plus sûrement, l’origine est bien lyonnaise, dans le quartier de la Croix-Rousse où une certaine Fanny DUBRIAND, âgée d’une vingtaine d’années, rôdait souvent près du jeu de boules du « Clos Jouve ». Elle acceptait de relever ses jupes pour le perdant sans oublier toutefois de demander un peu de sous, mais comme elle n’était pas vraiment séduisante ce geste était perçu comme une punition pour le perdant. Le « Clos Jouve » était très connu des boulistes des environs, car il organisait de grands concours, si bien que cette anecdote s’est très rapidement répandue dans toutes les régions boulistes de France et notamment en Provence. Soupçonnée par la justice de mendicité, voire de prostitution, elle est jugée en 1868… mais sans suite, les joueurs de boules étant venus, nombreux, à son procès, pour la défendre ! Il y a donc bien eu une Fanny à l’origine de ce rituel. A noter, toutefois, qu’à l’époque,  il n’était pas question d’embrasser les fesses de Fanny, mais seulement de les regarder !

Les jeunes femmes n’étant pas toujours disponibles pour ce genre de prestation, -ce que certains peuvent regretter !-, on est passé à des poteries représentant un postérieur féminin, une statuette, une cruche, puis une photo, un panneau de bois sculpté, un tableau et nombreux sont encore aujourd’hui, les clubs boulistes qui possèdent un tel trophée. Les provençaux, eux aussi, célébraient ce rituel en voie de disparition et Marcel PAGNOL y fait allusion dans son livre « Le temps des amours » et cent-cinquante après, la tradition perdure !

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